La question peut surprendre pourtant c’est la première que se sont posés les candidats qui ont bien compris tout l’intérêt de devenir Registre . Notez qu’il n’est pas ici question d’emprunter de l’argent ou de se lancer dans un schéma complexe d’investissement, non...c’est bien plus simple et … assez malin.
Le second cycle d’appel à candidatures
Si nous sommes en plein premier cycle d’appel à candidatures, nul ne sait dire “quand” aura lieu le second cycle car non seulement le premier n’est pas terminé et comme l’indique la méthodologie de l’ICANN, le lancement du cycle suivant est proposé dans l’année qui suit la clôture de la période de soumission des candidatures du premier cycle. Attention toutefois...c’est un objectif “Icannien”.
Voici que que dit (en anglais) le manuel officiel du candidat :
“ICANN’s goal is to launch subsequent gTLD application rounds as quickly as possible. The exact timing will be based on experiences gained and changes required after this round is completed. The goal is for the next application round to begin within one year of the close of the application submission period for the initial round. ICANN has committed to reviewing the effects of the New gTLD Program on the operations of the root zone system after the first application round, and will defer the delegations in a second application round until it is determined that the delegations resulting from the first round did not jeopardize root zone system security or stability. It is the policy of ICANN that there be subsequent application rounds, and that a systemized manner of applying for gTLDs be developed in the long term.”
Un auto financement pour des candidats qui vendront des noms de domaine
"Vendre des noms de domaine", cela signifie qu’ils seront mis à disposition chez des bureaux d’enregistrement (ou Registrars) tels que GoDaddy et qu’il sera possible de les enregistrer. S’il n’est pas possible d’indiquer quand aura lieu le second cycle d’appel, cela permet de se mettre en ordre de marche. Si cette méthodologie d’autofinancement ne s’adresse pas aux candidats à un .MARQUE c’est parce qu’il faudra donner quelque chose en échange des fonds qui permettront de financer le coût de la préparation du dossier de candidature ainsi que le paiement de celle-ci lors de sa soumission à l’ICANN. Nous n’avons, à ce jour aucune information qui nous indique que le tarif peut changer ($185 000), nous partons donc du principe que ce montant restera le même.
A quel type de candidature s’adresse ce mode de financement ?
Ce mode de financement s’adresse :
. Aux dossiers qui ont un maximum de chances de remporter leur candidature. Par exemple, si un candidat à une extension générique telle que “.VOITURE” pourra avoir plusieurs concurrents et ainsi mettre en péril son projet, tel n’est pas le cas...d’une ville ou d’une communauté mondialement reconnue.
. Aux candidats qui pourront recevoir un support représentatif pour leur candidature car plus celui-ci est “fort”, plus celui-ci sera un gage de crédibilité pour ses investisseurs. Dans le processus de candidature, on appelle cela un “Community Endorsement” pour une candidature Communautaire et une lettre de support pour les extensions de type “.VILLE”.
Quelle est donc cette méthode magique ?
De nombreux projets proposent ce que l’on appelle un “programme Pionnier” dont le principe est assez simple : il s’agit de proposer aux intéressés de se formaliser en amont pour exploiter un nom de domaine lorsque le Registre sera lancé. Les programme Pionniers peuvent être gratuits ou accessible moyennant le prix du renouvellement d’un nom de domaine. Ils peuvent aussi être payant. La ville de Paris proposait d’accéder à son programme aux cent premiers candidats moyennant la rondelette somme de 50 000 € à 100 000 €. Bien entendu des arrangement semblent avoir été trouvés pour certaines demandes.
Cela parait trop simple, n’est-ce pas ?
Non, car rien n‘interdit à une ville de lancer un programme Pionnier avant même de soumettre sa candidature. Rien ne l’empêche non plus de bloquer un certain nombre de noms de domaine génériques si toutefois ceux-ci correspondent à des critères bien précis comme par exemple, ne pas être une marque déposée. Rien n’empêche une ville de demander aux intéressés, en amont, quels sont les noms de domaine qu’ils souhaiteraient acquérir…
Ainsi, si l’exemple de la ville de Paris peut sembler démesuré par rapport à la candidature d’une autre ville française lors du second cycle d’appel à candidatures, il est facile de proposer un programme Pionnier dès à présent dans lequel seront proposés 1 000 noms de domaine “génériques” à 500 € l’unité pour générer les 500 000 € nécessaires afin de se lancer dans l’aventure d’un .VILLE .
Quelles sont les villes Françaises qui peuvent correspondre à ce schéma en France ? Bien que je le sache déjà, je vous laisse chercher.
Quel est l’avantage pour un .VILLE de fonctionner ainsi ?
Nous sommes en période de crise et les administrés le savent bien. Une Mairie ne souhaite pas “jeter de l’argent par les fenêtres”, particulièrement en ce moment. C’est pourtant un discours que nous avons entendu lors du premier cycle d’appel à candidatures dans d’autres pays.
Aujourd’hui, si la Mairie de Paris a investit beaucoup d’argent dans le projet .PARIS, il n’en demeure pas moins que c’est à présent une opération blanche pour laquelle les administrés n’ont pas eu a payer.
Besoin d’informations concernant les nouvelles extensions, rendez-vous sur Domaine.fr.
Source : journaldunet.com
Moyens techniques :
Domaine.info