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À quand le .bourgogne ou le .cotedor ?

11 juin 2013 12:20

 

L’Icann (Internet corporation for assigned names and numbers), l’agence chargée de réglementer au niveau mondial les noms de domaine internet, a autorisé le 10 mai dernier, la création les extensions territoriales de Paris et de la Bretagne. A l’instar du .paris et du .bzh les autres régions de France peuvent elles espérer qu’à leur tour leur extension territoriale voit le jour ? Malgré un fort potentiel économique les chances de voir des extensions locales sont faibles.

 

 

La région Bourgogne n’a encore jamais étudié la question. Sans pour autant l’écarter. « Nous élaborons actuellement une stratégie globale pour améliorer l’attractivité de notre territoire. La création d’une extension telle que .bourgogne serait un outil intéressant », avance Benoît Chaumont, directeur de la communication au conseil régional.

La question de créer une nouvelle extension de domaine ne doit pas être prise à la légère, les démarches sont longues et onéreuses. Ainsi, le conseil général renonce à se lancer dans l’aventure. « Nous avons étudié récemment la possibilité de mettre en place une extension territoriale dédiée à notre département. Mais nous n’y avons pas donné suite du fait du coût que cela représentait (280 000 € comme ticket d’entrée et 100 000 € de frais d’exploitation annuel) au regard des retombées que l’on pourrait en attendre », regrette François Sauvadet, président du conseil général. Malgré tout, les intérêts sont multiples.

« C’est un investissement, mais les retombées économiques peuvent être hallucinantes pour le territoire », réagit Aubin Amardeuil. « Tout le monde nous envie nos vins, un .bourgogne permettrait de les promouvoir encore plus sur le réseau mondial qu’est Internet », poursuit-il. Ainsi, un domaine viticole qui crée son site internet, aurait un fort intérêt à choisir le .bourgogne plutôt qu’un classique et passe-partout.fr ou.com. C’est donc toute l’image d’une région qui peut en bénéficier. Le secteur touristique et les entreprises locales au premier plan. Olivier Schimpf, président de l’association dijonnaise Comunitic, chargée de promouvoir la culture numérique en Bourgogne explique pourquoi : « L’extension territoriale ancre une activité sur une zone géographique. En cherchant sur Google pain d’épices, si l’internaute tombe sur une boutique dont l’extension est .bourgogne, il l’identifiera directement à un territoire. » Une manière de renforcer l’identité locale, qu’elle soit dijonnaise, côte-d’orienne ou bourguignonne. Et d’un point de vue pratique, ces nouvelles extensions de domaine seraient une alternative à la saturation des existantes. Dans le monde, 91 millions de domaines sont enregistrés en.com et 13 millions en .net. Il est parfois laborieux d’en trouver un disponible.

Question rentabilité en revanche, le dossier doit être appréhendé avec soin. « Le nombre d’acteurs susceptibles d’être intéressés pour utiliser une extension territoriale jouera dans notre choix de déposer une candidature auprès de l’Icann », remarque Benoit Chaumont. Une fois le .bourgogne accepté, les intéressés devront à leur tour choisir un nom de domaine, acheter un .bourgogne à la région ou son prestataire et s’acquitter d’une redevance annuelle qui oscillerait entre 50 et 100 €, contre 5 à 20 € pour un .net ou .fr.

 

Source : bienpublic.com

Moyens techniques :
Domaine.info

Crédits :

Anita

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