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XXX FILES ou comment le gouvernement américain sauve le sexe sur Internet - 03-Mai-2006

3 mai 2006 09:55

Dans l’affaire US Government contre .XXX, c’est dans les coulisses de la maison blanche que se tiennent les plus noires des discussions. Devant une façade morose, l’administration Bush, en la personne d’Alberto R.Gonzales, ancien conseiller juridique de Georges W. Bush et aujourd’hui à la tête du Département de la justice (DoJ) rejette vivement la mise en place d’une telle extension.

Pourtant, tout tente à croire qu’une telle mesure serait bénéfique pour assainir le net ... Bah non affirme l’ex président de la Cour suprême du Texas !

Raison avouée : un encadrement juridique est plus approprié ! L’élaboration de l’amendement "The Child Pornography and Obscenity Prevention Amendment", présenté à peine quelques heures après le rejet de l’extension aux triples X définit un nombre important de mesures coercitives à l’encontre des gestionnaires de tels sites. En résumé, il s’agit de 3 mesures assujetties à des peines de prison :

1- Affichage obligatoire d’un texte élaboré par la "Federal Trade Commission" sur le site jugé par ce dernier à caractère pornographique, 2- Interdiction d’intégrer de mots clefs trompeurs sur son site pour piéger les internautes ne cherchant pas un tel contenu 3- Interdiction d’afficher des images ou du contenu sexuellement explicite avant un message de prévention.

Mais la vraie raison non avouée est sans doute celle qui permettrait aux providers de simplement bloquer l’accès à une extension (le .XXX en l’occurrence) à leur abonnés. Imaginons que la totalité des sites à caractère pornographiques ou érotiques soient obligés d’utiliser cette extension et aucune autre sous peine de recevoir une amende ou d’être condamné à des peines de prison !. Une solution politiquement radicale mais utopique pour enrayer les sites classés X. Une des conséquences de l’adoption d’une telle extension donnerait un contrôle quasi-totale aux fournisseurs d’accès. Ils pourraient en effet envisager de monnayer l’accès à l’extension .XXX au même titres que les chaînes à péage. Aussi, et cette fois dans un autre sens, la concentration de ces sites Internet autour d’une même extension reviendrait à les mettre dans un même filet, et il suffirait de tirer la corde pour étrangler ce qui a donné au web sa dimension commerciale planétaire.

A l’évidence, il faut protéger nos enfants, il faut sécuriser le web en rendant les gestionnaires des services Internet aussi responsables que des bons citoyens ordinaires ou bons pères de famille, mais un manque de lucidité dans une prise de décision hâtive et bureaucratique peut très vite pencher vers l’émergence d’économies parallèles bien loin des buts recherchés.

JCV & SB Pour DomaiNews

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