Au regard des 22558 officines existant en France, le chiffre des officines en ligne peut paraitre dérisoire : seules 0,3% des officines disposent d’un site web de vente à distance. Pourtant, ce chiffre démontre l’intérêt de la profession pour la vente à distance, 5 mois après la signature de l’arrêté du 20 juin 2013.
L’observation des noms de domaine retenus est également source d’enseignement. L’arrêté du 20 juin 2013 édictant les bonnes pratiques en la matière avait en effet recommandé que "l’adresse du site internet de l’officine comprenne le nom du pharmacien" titulaire de l’officine, "éventuellement accolé à celui de l’officine", et ajoutait : "cette adresse ne doit pas revêtir une visée promotionnelle ou tromper le patient sur le contenu du site, ou encore être fantaisiste".
Les ARS ont apparemment fait preuve de tolérance sur ce sujet, dans la mesure où les noms de domaine des officines en ligne autorisées sont parfois surprenants : très vagues (pharmacie-sante.com, i-pharma.fr ou lecomptoirdumedicament.com), laudateurs (lebonremede.fr, monexpertsante.fr), ou encore sans lien avec l’enseigne ou le patronyme du titulaire.
Cette tolérance est étonnante au regard de l’objectif affiché par l’Ordre d’adosser impérativement une officine en ligne à une officine physique, mais pourrait s’expliquer par l’antériorité dont bénéficieraient ces pharmaciens sur ces noms de domaines, et la difficulté de repartir de zéro en terme de référencement, lors d’un changement de nom de domaine.
Source: Me Courage pour juritravail.com
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