Après avoir fermé la radio-télévision publique sans aucune forme d’avertissement, le gouvernement grec avait annoncé l’ouverture d’une nouvelle structure réfléchie depuis longtemps. Alors qu’il s’apprête à remplacer la défunte ERT par la NERIT, la "nouvelle radio-télévision-internet grecque", il n’a pas pensé à en acheter le nom de domaine. Dommage !
Des « petits malins » se sont alors emparés du nom de domaine disponible de la nouvelle radio-télévision pour y diffuser les programmes de l’ancienne, ERT toujours active sur internet.
Du coup, nerit.gr diffuse... les images ERT, qui continue à diffuser sur internet pour protester contre sa fermeture.
Leur pied-de-nez au gouvernement va plus loin encore. Le site en question annonce que "nerit.gr n’est pas disponible" et ajoute : "essayer svp pitsaria-pou-eskise.gr" (soit "la pizzeria qui ne fonctionne pas"), ce lien renvoyant... à une page inexistante.
Et en bas de l’écran, un rappel : «il ne s’agit pas seulement de ERT, mais de la démocratie». Dans la nouvelle guerre médiatique qui oppose le gouvernement d’Antonis Samaras et les défenseurs du service public audiovisuel, ces derniers font ainsi preuve d’une ironie imaginative qui leur permet de gagner des points ! Quand aux journalistes de l’ex ERT, maintenant qu’ils sont sur Internet (et au chômage), ils manifestent une audace qu’on ne leur avait guère connue du temps de la télé d’Etat. Multipliant les spots pour maintenir la mobilisation, et de «vraies» infos sur la situation des media grecs. Si la télé publique est morte, une télé libre vient peut-être de naître.
Source: Libération, RTBF.be
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Anita