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.DZ le désenchantement : les difficultés de l’internet en Algérie

3 de abril de 2013 11:31

 

Paiement par téléphone en janvier 2013, internet mobile (3G) en 2012, pénétrance des TIC (Technologies de l’information et de la communication) dans les foyers, projet e-Algérie, projet e-Santé, utilisation pertinente du fonds d’appropriation et des usages et du développement des TIC (le FAUDTIC)…, la liste des attentes déçues, et des avortons de belles idées ponctuent l’histoire récente des TIC en Algérie. L’avancée à pas feutrés du .DZ dans un monde en pleine ruée sur les TIC est le fil conducteur de cet entretient mené par nticweb.com.

Ces derniers se sont entretenus avec le Docteur Ali Kahlane et ils lui ont soumis leurs interrogations et leur analyse. Ali Kahlane est le Président de l’Association Algérienne des Fournisseurs de Services Internet (AAFSI), membre de qualité du Comité Sectoriel Permanent de la Recherche pour le Développement des TIC (au Ministère de la Poste et des Technologies de l’Information). Il est aussi membre du Collège international de l’Afnic (Unesco), ancien professeur à l’Ecole militaire polytechnique (ex-Enita), et Docteur en informatique (Ph.D, UK). Il est aussi Président de Satlinker, fournisseur de Services Internet… Maintenant que les présentations sont faites, voici un extrait de leurs échanges :




 

A propos du .DZ

95% des sites algériens sont hébergés à l’étranger, et les sites en .dz restent marginaux. Quelle est votre analyse sur cette situation ? Est-ce lié purement aux causes techniques ? Avez-vous des pistes pour renverser la vapeur à terme ?


Ali Kahlane : « Le constat n’est malheureusement pas très reluisant. Son actuel gestionnaire ne liste que 4 000 noms de domaine enregistrés. Cela fait 17 enregistrements en 20 ans. Sans compter que dans ce nombre, seul un tiers, soit 1 400 sites web, est opérationnel. Comment expliquer ce délaissement quasi total du domaine national ? Comment peut-on accepter cela ? Même si le Cerist, de carcan, est en train de devenir la tombe du .dz, il n’est pas la seule cause de cette désaffection incompréhensible de notre emblème national sur le Net.


De toutes les études, de tous les articles et interviews, émissions radio et télévisions ainsi que les avis des professionnels de l’Internet, il semblerait que le frein qui empêcherait l’Algérien à enregistrer son nom de domaine en .dz a été identifié. 

Certes, toutes les raisons invoquées par-ci par-là, telles que les procédures bureaucratiques, les lenteurs occasionnées, le problème du paiement des frais (quoique l’enregistrement du .dz est gratuit depuis 2008), en passant par la fiabilité des serveurs d’hébergement et de leur connectivité, sont importantes et peuvent laisser penser qu’elles sont la cause. En fait, elles deviennent toutes secondaires comparées à ce frein, à cet obstacle majeur qui est le manque de confiance dans le .dz.

Tous ceux qui rechignent à utiliser le .dz évoquent à un moment ou un autre cette carence manifeste, avec pratiquement la même acuité. Appelons un chat, un chat, et acceptons comme un postulat le fait que l’Algérien « ne veut pas » héberger son site web en Algérie, car il ne fait pas confiance à l’hébergeur de son site web et encore moins à l’hébergement de sa messagerie qu’il estime ne pas être suffisamment sûr ».



 

Comment faire alors pour créer un espace de confiance dans lequel le .dz pourrait évoluer et progresser ?


« La solution est simple : une décision rapide et ferme qui sortirait la gestion du .dz de l’organisme Cerist. Il faut la remettre immédiatement à une structure totalement indépendante dont le seul rôle serait de gérer et de promouvoir le domaine national !

Cette structure pourrait être une association dont le bureau exécutif élu serait composé d’un représentant du Ministère de tutelle, de deux représentants des ISP (un public et un autre privé), un représentant du monde universitaire (ESI, universités, …) et des représentants des internautes. Cette association gérera le .dz, elle en vivra car elle n’aura nullement besoin de subventions de l’Etat, les redevances recueillies auprès des clients suffiraient amplement comme partout de par le monde où ce type d’organisation a été choisi ».

 

Source: nticweb.com

Moyens techniques :
Domaine.info

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